Ô Terre mère, douce ronde aux milliards de milliards d'enfants depuis l'eau, s'il te plaisait soudain d'être un peu seule, un peu sèche ? de tourner sans histoire dans la conscience d'avoir assez donné ? Si te prenait le goût de longues vacances sans un chat à nourrir, une plante à arroser ? l'envie de circuler tous feux éteints dans le silence des pierres ?
Ô Terre, ma belle, réfléchis bien, tu t'ennuierais. « Regardez donc la Bleue qui passe », diraient les vieilles d'alentour, « comme elle est morne, elle qui faisait tant l'intéressante avec sa marmaille ! » Et s'il est encore une oreille quelque part, t'entendra-t-elle murmurer sur ton orbite de grande torpeur : « C'était le bon temps, le temps des tracas et des ferveurs, des surprises, des angoisses, des tendresses : le temps des hommes
terre--universe, Posté le vendredi 13 février 2009 11:05
hahahaha MErci ^^